Port-au-Prince, le 7 octobre 2024.-
Ce lundi 7 octobre, Haïti a accueilli un nouvel épisode dans le feuilleton politique national. Leslie Voltaire, architecte de renom, a été installé à la présidence du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), succédant à l’ingénieur Edgard Leblanc Fils. La cérémonie, digne d'une production hollywoodienne (mais avec un budget bien inférieur), s'est tenue à la Villa d’Accueil. Huit des neuf conseillers étaient présents, l'absentéisme de Leblanc faisant écho à son passage parfois… discret à la tête du CPT.
D'aucuns diront que Leblanc, qui a dirigé le navire du CPT dans les eaux tumultueuses de l'insécurité et de la crise politique, a préféré laisser son successeur goûter seul aux joies de cette installation. Peut-être qu'il était simplement coincé dans les embouteillages de la capitale, ou qu'il profitait déjà d'une retraite anticipée bien méritée, loin des tempêtes institutionnelles.
Quant à Leslie Voltaire, architecte de profession et homme politique aguerri, il hérite d’une présidence qui ressemble un peu à une maison en construction sans toit : des fondations fragiles, mais prometteuses. Sa mission est claire : bâtir un édifice démocratique solide, avec des élections transparentes en guise de céramique murale et une stabilité politique comme la charpente qui tiendrait le tout.
Les hauts gradés du parti "Fanmiy Lavalas", venus en renfort pour applaudir leur camarade, semblaient plus préoccupés par la qualité du buffet que par les détails techniques de la cérémonie. Il faut dire qu’en Haïti, la nourriture est souvent plus fiable que la politique.
Voltaire, qui est plus habitué à dessiner des plans d’urbanisme qu’à jongler avec des équations politiques explosives, semble néanmoins prêt à relever le défi. Pour lui, l’heure n’est plus aux constructions théoriques. Il s’agit désormais de bâtir un cadre propice à des élections démocratiques (et peut-être aussi à une réfection complète du Palais National, pourquoi pas).
Reste à savoir si cet architecte de la transition parviendra à poser les bonnes briques pour restaurer la confiance des citoyens. Avec une telle responsabilité sur les épaules, Voltaire devra certainement imaginer une stratégie aussi solide que ses créations architecturales. Quant aux accusations de corruption qui circulent autour du CPT, il pourrait bien envisager de poser des fenêtres blindées à tous les étages. Mieux vaut prévenir que guérir.
En attendant, tout Haïti observe, non sans un certain amusement, ce changement à la tête du CPT. On se demande déjà quel nouveau bâtiment politique sera inauguré, et si les ouvriers de la transition finiront par suivre les plans ou se perdront encore dans les dédales des compromis.
La Rédaction de StandardMania
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